Mes plantes subissent du stress, comment le détecter et y remédier

Tout comme nous, les plantes aussi subissent du stress. Si le stress n’a pas d’impact sur notre croissance et notre développement, il n’est pas de même chez les plantes. Il est donc important de le détecter et d’y remédier.

Les différents types de stress des plantes

Parmi les contraintes qui freinent la croissance et le développement des végétaux, on distingue deux types de stress chez les plantes :  le stress biotique et le stress abiotique.

Bien que les végétaux possèdent des armes pour se défendre contre les sources de stress, il est quand même important de les détecter et de les aider à lutter contre.

Le stress biotique des plantes

Le stress dit biotique  est déclenché par un organisme vivant. Cela peut être des nuisibles, des champignons ou encore des bactéries.

Pour lutter contre ces fléaux, la plante possède quelques armes :

• le « suicide cellulaire » qui consiste à sacrifier les cellules touchées par l’infection et ainsi bloquer la progression de la bactérie.
• La production de métabolites anti-microbiennes
• Le renforcement de la barrière mécanique
• La production d’enzymes afin de dégrader les parois des pathogènes

Pour activer ses différents mécanismes de défense, la plante détecte l’invasion des nuisibles grâce à des molécules « signal ».

Afin de renforcer le système défensif de vos végétaux, vous pouvez utiliser des éliciteurs, aussi appelé SDP (Stimulateurs de défenses des plantes). Ces derniers ont pour rôle de mimer l’attaque d’un microbe pour préparer la plante en cas de véritable invasion pathogène.

Au même titre qu’une simulation d’alarme incendie dans les établissements scolaires, les éliciteurs vont faire en sorte que la plante soit parfaitement préparée en cas de danger. Composés généralement de matières organiques et minérales, ces stimulateurs ne sont pas contaminants mais reconnus comme tels par la plante. Cette dernière activera donc ses mécanismes de défense à leur contact et sera ainsi plus résistante aux nuisibles à l’avenir.

Vous pouvez également utiliser des traitements préventifs comme des insecticides ou des extraits fermentés pour prévenir des éventuelles attaques d’insectes. Ces traitements peuvent être organiques ou chimiques et sont très efficaces pour protéger vos plantes des nuisibles.

Le stress abiotique des plantes

Le stress abiotique, contrairement au stress biotique, n’est pas déclenché par un organisme vivant mais par son environnement. Il peut donc être provoqué par :

• Le climat
• Le manque d’eau
• La salinité
• Les carences nutritives

Suivant le phénomène, les plantes vont adopter différents mécanismes de défense. Si elles subissent du stress à cause de carences par exemple, elles vont ralentir leur métabolisme afin de diminuer leur dépenses énergétiques. Cela va engendrer une croissance réduite et un rendement moindre. Il est donc important de détecter le stress abiotique, car on peut facilement y remédier.

Une température inappropriée

Si votre plante présente des taches brunes sur ses feuilles, la température ambiante est sûrement trop élevée pour elle.  Si, seulement les extrémités des feuilles jaunissent, alors au contraire la température est trop froide pour son développement. Ajuster le climat de votre chambre de culture, ou simplement déplacer votre plante peut régler le problème.

En culture en intérieur, il est conseillé de ne pas descendre en dessous des 18°C une fois les lampes éteintes et de ne pas monter au-dessus de 28°C.

Si vous souhaitez plus de renseignements, n’hésitez pas à checker notre article sur le climat dans une chambre de culture.

Un mauvais taux d’humidité de l’air

En hiver, il arrive que l’air ne soit pas suffisamment humide, votre plante risque alors de se dessécher. Si tel est le cas, vous l’apercevrez très vite en regardant ses feuilles, si elle présente des signes de sècheresse c’est que l’air n’est pas assez humide.  Il est donc important de s’assurer de nettoyer doucement ses feuilles avec un chiffon humide et de pulvériser de l’eau peu calcaire sur celles-ci.

Attention toutefois : N’utilisez pas de pulvérisateur si les lampes de votre culture en intérieur sont allumées, cela créerait un effet « loupe » et risquerait de brûler votre plante. Préférez une pulvérisation  pendant la période de repos de vos plantes, lampes éteintes.

L’excès ou le manque d’eau

Les besoins en eau d’une plante varient selon son espèce et selon les conditions de vie de celle-ci. Il est primordial de s’assurer du besoin en eau de votre plante avant de l’arroser. Pour cela, un simple geste peut prévenir un trop-plein d’eau. Avant d’arroser votre plante, vérifier l’humidité de la terre en enfonçant  de quelques centimètres votre doigt dans le pot. Si le substrat vous parait suffisamment humide, alors repoussez l’arrosage.

Au contraire, si vous constatez que votre substrat se décolle du contour de votre pot, il s’agit certainement d’un manque d’eau. Une plante en manque d’eau ne se développe pas sereinement, car il lui manque les nutriments indispensables à sa croissance. On parle alors de carences.

Si les carences observées persistent, il se peut que cela soit dû aux fluctuations du pH. Il est donc pertinent de mesurer votre pH et de l’ajuster avec des régulateurs. Pour une culture en terre, le pH doit être compris entre 6 et 6.5.

Certaines solutions peuvent être administrées à votre plante à titre préventif. C’est le cas des régulateurs de carences, qui viennent apporter les nutriments nécessaires à un stade spécifique de développement. Au stade de la floraison par exemple, les végétaux ont un besoin accru en potassium et en phosphore. Vous pourrez donc, apporter à cette dernière, sous forme d’engrais ou de booster, tous les nutriments dont elle a besoin pour produire de belles fleurs en abondance.

Pour lutter contre les carences, vous pouvez également rincer votre sol. Pour ce faire, il vous suffit de vous procurer une solution enzymatique ou un liquide de rinçage, cette technique « lavera » votre substrat des minéraux administrant des carences à vos plantes.

Un ensoleillement ou un éclairage insuffisant

Comme vous le savez déjà : une plante a besoin de la lumière du soleil pour grandir. Dans le cas de la culture en intérieur, la pollution lumineuse peut être une cause de stress. Vous devriez donc éviter de prendre des photos de votre culture avec un flash et utiliser une lumière verte qui permettra de ne pas déranger les plantes durant leur période de repos. Pensez également à bien fermer les ouvertures de votre chambre de culture.