La culture en extérieur est généralement très prisée par les cultivateurs. Et pour cause : elle ne demande, en apparence, que peu d’investissement financier. Cependant pour obtenir une croissance vigoureuse et une floraison explosive, bien préparer sa terre pour sa culture en extérieur est un point fondamental.
Quelques informations sur la culture en extérieur
Si ce système de culture est pratique car elle ne demande pas autant de matériel que la culture en intérieur, elle ne demande pas moins d’attention. En effet, il vous faudra intégrer tous les paramètres extérieurs qui pourraient venir mettre votre culture en péril (la grêle, la sécheresse ou encore le froid). Il vous faudra donc redoubler de vigilance pour maintenir vos végétaux en bonne santé. Vos pires ennemis resteront les nuisibles, faites bien attention et utilisez des traitements préventifs pour ne pas qu’ils s’attaquent à votre culture. La culture en extérieur en pleine terre possède l’avantage de ne pas limiter le développement racinaire de votre plante. En effet, en culture en intérieur, la plante ne peut atteindre son plein potentiel à cause du pot qui limite sa croissance. En pleine terre, la plante n’aura aucune limite pour se développer pleinement.
Côté timing, on prépare la terre au début de l’hiver pour permettre au compost et aux amendements de se décomposer et de libérer leurs nutriments. Sachez que les plantes photosynthétiques ont besoin d’une période de repos de 12 heures consécutives pour fleurir. Ce qui signifie, en d’autres termes, que vous ne pourrez jamais récolter en été, car les nuits sont trop courtes. Si vous débutez votre culture au printemps, la récolte aura lieu après l’été, fin septembre. Vous pouvez faire le choix de commencer votre culture en plein été, mais vos plantes n’atteindront pas leur plein potentiel avant leur floraison. Nous vous conseillons de les planter au printemps, pour qu’elles aient le temps de pousser pendant quelques mois. Ainsi, vous obtiendrez un rendement plus conséquent.
Les avantages de bien préparer sa terre pour la culture en extérieur
La terre est la base de la vie, dans la culture, c’est encore plus vrai. Si en apparence vous n’y voyez que quelques vers de terre, détrompez-vous, elle abrite en son sein une faune et une flore bien plus grande invisibles à l’oeil nu. En effet, des millions de micro-organismes s’y logent pour créer un écosystème organisé et symbiotique. Plus la terre sera enrichie en bactéries et champignons bénéfiques et plus vos plantes vous remercieront.
Enrichir sa terre possède de nombreux avantages. Les plantes auront tendance à mieux développer leur système racinaire dans une terre qui ne manque pas de nutriments. De plus, une terre riche est synonyme de vie, des millions de micro-organismes vont agir directement pour prendre soin de vos végétaux. Ces derniers forment une barrière protectrice contre les nuisibles et les champignons pathogènes qui risquent d’attaquer vos plantes. Si le milieu dans lequel la plante évolue est accueillant, elle se développera plus rapidement et son rendement sera plus conséquent. En résumé, préparer son sol est indispensable pour réussir sa culture en extérieur.
Préparation de la terre pour sa culture en extérieur
Pour obtenir un sol accueillant et sain, il vous faudra respecter quelques étapes cruciales. La préparation du sol se fait généralement en hiver, en décembre ou en janvier. Les matériaux que vous allez utiliser pour enrichir votre sol ont besoin de temps pour se décomposer et libérer l’azote qu’ils contiennent.
Le choix du lieu
Dans un premier temps, sélectionnez le lieu de votre culture. Préférez un espace bien éclairé dont le sol est le plus plat possible. Vérifiez également que le sol soit assez profond (environ 30 à 50 cm). Un sol peu profond risquerait d’empêcher vos plantes de s’enraciner correctement. Enfin, choisissez un emplacement assez grand et adapté au nombre de plantes que vous souhaitez cultiver.
Le nettoyage de la zone
Une fois le lieu défini, vous pouvez procéder au nettoyage de la zone. Pour ce faire, rien de plus simple, il vous suffit d’arracher toutes les mauvaises herbes présentes sur la parcelle. Vous pouvez également vous assurer qu’aucun champignon pathogène ne se trouve sur votre espace de culture. Pour ce faire, vérifiez simplement que vous ne voyez aucune trace de moisissure.
⚠️ Attention : Laissez un sol nu en hiver est très mauvais pour le développement de la faune et la flore ! Une fois toutes les étapes réalisées, il faudra placer un paillage. Vous pouvez aussi utiliser des cartons (sans traces d’encre) sur la zone à cultiver pour la protéger.
L’aération du sol
Pour une aération optimale, commencez par arroser abondamment la zone ou attendez qu’une grosse averse s’annonce. Vous pourrez ensuite bêcher la zone 3 ou 4 jours plus tard. La terre, ainsi humidifiée, sera bien plus facile à travailler. La retourner avec une pelle ou une bêche favorise son aération et aide ainsi les racines à se développer. Cela assurera un enracinement optimal pour vos plantes.
Nourrir sa terre
Le cycle est simple, la terre nourrit la faune et les micro-organismes bénéfiques et la faune et les micro-organismes bénéfiques nourrissent vos végétaux. Ajoutez des matières organiques et végétales en mélange à votre sol est donc indispensable pour veiller au bon déroulement de ce cercle vertueux. Pour nourrir votre sol de façon totalement organique, vous pouvez utiliser des amendements. La préparation vous est propre, mais certains éléments vont grandement favoriser le développement de vos plantes.
Ainsi, vous pouvez nourrir votre sol en y mélangeant du compost, du lombricompost, du guano de chauve-souris ou encore des amendements minéraux comme de la basalte ou de l’azomite. Ces éléments une fois combinés, vont stimuler le développement racinaire et apporter à vos végétaux un apport conséquent en azote, phosphore, potassium et autres oligo-éléments indispensables à sa croissance et sa floraison.
Attention : Tous vos déchets alimentaires ne sont pas bons pour fabriquer un compost de qualité. Ne mettez pas d’agrumes, ils sont trop acides, ni d’avocat ou d’ananas qui possèdent une peau trop dure. Si vous ajoutez des coquilles d’oeufs, veillez à bien les casser pour faciliter leur décomposition.
L’installation d’un paillage
Le sol dénué de plantes ou de mauvaises herbes est un phénomène anormal dans la nature. En hiver, un sol nu peut être dévastateur pour la faune et la flore. Si vous souhaitez ne pas gâcher tout le travail réalisé pour enrichir votre sol, le paillage est l’étape la plus importante ! Cette technique consiste à recouvrir votre terre de matière végétale ou organique. Cela protègera le sol ainsi que la vie dont il regorge. Pour ce faire, vous pouvez utiliser un paillis organique ou minéral, évitez cependant les paillis en plastiques, qui risquent de polluer votre sol.
Si vous ne souhaitez pas investir plus, vous pouvez vous procurer des cartons à déposer sur la surface à cultiver. Veillez à ce que les cartons ne contiennent pas d’encre. En effet, les encres contiennent des substances chimiques qui risquent d’être absorbées par le sol.