Si certaines plantes apprécient les sols calcaires et s’y développent très bien, d’autres ne pourraient pas supporter cet environnement. Tout comme nous, les végétaux ont besoin d’un endroit approprié afin de grandir dans de bonnes conditions. Pour pouvoir assurer aux plantes une croissance saine et vigoureuse, connaître la nature de son sol et le revitaliser au besoin est essentiel.
Les différentes natures de sols
On dénombre 5 grands types de sols, tous avec des particularités et des propriétés différentes. Selon l’espèce, la plante se développera mieux dans le type de sol qui lui convient. C’est le cas des orchidées par exemple, qui se plaisent dans un sol calcaire, ou les vivaces qui s’épanouissent dans un sol argileux.
Le sol sableux
Les sols sableux sont considérés comme légers et aérés. Cette terre vous offrira un bon drainage et sera particulièrement facile à travailler. Cette nature de sol retient très bien la chaleur, la terre sera donc chaude au contact du soleil. Néanmoins, les sols sableux possèdent l’inconvénient d’être trop pauvres en nutriments et d’avoir une mauvaise rétention d’eau. Ils convienent aux plantes qui supportent la sécheresse comme les succulentes ou les cactées.
Le sol limoneux
Ce type de sol possède une bonne rétention d’eau et est facile à travailler. Riche en nutriments et de couleur sombre, il est très simple de le reconnaître au toucher. Le désavantage des sols limoneux est qu’ils se tassent très vite par temps de pluie et forment une « croûte » qu’il faut casser avant de les travailler.
Le sol argileux
Le sol argileux est considéré comme un sol lourd et compact. Son incroyable capacité à retenir l’eau peut être problématique en cas de grosses intempéries. Ce type de sol n’est pas le plus simple à travailler mais il est incroyable pour valoriser la flore organique. Les vers de terre apprécient les sols argileux et créent donc un véritable écosystème vivant.
Le sol calcaire
Il est plutôt rare d’avoir affaire à un sol calcaire, on le reconnaît très facilement car il est souvent dur et caillouteux. Perméable à l’eau, il est également souvent associé à de l’argile. En effet, l’argile présente favorise le développement de la flore organique et permet de rendre les sols calcaires plus viables. Attention, ces sols sont très riches en calcium, ce qui peut bloquer l’assimilation de certains nutriments comme le fer par exemple.
Le sol humifère
Les sols humifères sont assez particuliers puisqu’ils contiennent une grande quantité de matière organique. La couleur sombre du sol humifère capte les rayons du soleil, le sol se réchauffe donc très facilement. Les sols humifères sont souvent acides, ils ne conviennent donc pas à toutes les cultures.
Observer son sol pour déterminer sa nature
Première étape essentielle pour connaître la nature de votre sol : l’observer. En effet, tous les types de sols possèdent une couleur caractéristique et un toucher particulier. De plus, certaines plantes et mauvaises herbes peuvent vous aider à connaître les caractéristiques de votre terre. Voici les points importants à observer pour chaque nature de sol.
Les sols sableux seront d’une couleur marron et seront friables au toucher. Côté végétation, vous y trouverez des armoises communes, des mauves sylvestres ou encore des morelles noires.
Pour ce qui est des sols naturellement argileux, vous observerez sans mal des flaques se former après les grosses averses et de larges fentes pendant les sécheresses. Au toucher, il est collant quand il est humide et sec en temps normal. Il est courant d’y trouver des boutons d’or, des joncs communs ou encore du liseron.
Si la nature de votre sol est calcaire, sa couleur sera d’un marron très clair et sa texture fine et caillouteuse. Les plantes qui poussent spontanément sur les sols calcaires sont les bleuets, les coquelicots ou encore les trèfles blancs.
Pour les sols humifères, on remarque une couleur bien plus brune. La terre devrait être fraîche au toucher et la végétation spontanée se compose de callunes, camomilles romaine ou de fougères.
Enfin, pour reconnaître un sol limoneux il vous suffira de le toucher, il est généralement doux mais peut être poudreux quand il est sec. Le signe le plus facilement reconnaissable est la croûte blanchâtre qui apparaît après les averses. Pour ce qui est de la végétation, vous y trouverez des chiendents ou des chénopodes.
Déterminer la texture et le pH de son sol
Il est maintenant temps de se retrousser les manches pour déterminer quelle est la texture de votre terre. Pour le savoir c’est plutôt simple. Il vous suffit de prendre une poignée de terre dans votre main, et d’essayer de la modeler en boule.
Si vous ne parvenez pas à la modeler et qu’elle s’effrite, votre sol a une nature sableuse. Si au contraire, vous réussissez à former une boule mais que la terre se dissocie en plusieurs morceaux, le sol est de nature limoneuse. Enfin, si vous formez une boule parfaite et lisse, le sol sera argileux.
Vous avez validé la première étape avec succès ? Félicitations ! Mais, si vous avez suivi, vous avez compris que cette manipulation ne vous dira pas si votre sol est calcaire ou humifère… Pour le déterminer, il vous faudra jouer au chimiste encore un peu. Mais ne vous en faites pas, c’est simple et en plus c’est une activité que vous pourrez aisément proposer à vos enfants !
Car oui, il est enfantin de déterminer le pH de votre sol ! Vous pouvez prélever une petite quantité de terre de l’endroit où vous souhaitez installer votre culture. Ensuite, placez-la dans un verre transparent et ajoutez du vinaigre blanc. Enfin, observez la réaction. Si le mélange est en effervescence, le sol est calcaire. Si vous notez une petite réaction, le pH de votre sol est neutre. Et enfin, si rien ne se passe, il est acide.
Fini de jouer à l’apprenti chimiste, vous devrez maintenant pouvoir déterminer la nature de votre sol !